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Patrimoine bâti

L'habitat de la commune est regroupé dans des hameaux dispersés sur la commune.

Composé de 3 sections (Touves, Feneyrol et Monestier-Port-Dieu), la commune comporte de nombreux lieux-dits tels que : Puy-La-Croix, Las Borias, Conchette, Suc Pelé, Les Barres, La Carrière, Le Champ du bas, le site de la Vie, Les plattes, La Bournerie, Bois Grand, Fonta Varny, Linareix, La Gane, Pradeix , La Croix de Barrot, Touves, Feneyrol et le village de Monestier-Port-Dieu.



Patrimoine bâti rural

La maison type n'existe pas en Limousin. La maison par excellence est une maison agro-pastorale dite maison-grange-étable ou bloc-à-terre.

Bêtes et gens vivaient ensemble sous le même toit, séparés par une cloison de pierre ou de terre. Au dessus se trouvait foin et provisions. Les cantou sont une composante essentielle de ces habitats et peuvent êtres construits de bois ou de pierre.

Il existe peu de maison de maître sur la commune mais quelques maisons de village.

Les dépendances sont constituées par :

  • les granges étables : Limousine (accès à la grange de plein pied) ou auvergnates ( accès à la grange par une montade ou levade),
  • les fours à pains, avec fournil ou non, banaux ou privés,
  • les porcheries,
  • les murets délimitant autrefois les parcelles ou jardins,

Le bourg comporte de nombreuses belles bâtisses : maisons de maître, de village, bloc-à-terre, granges étables, murets et fournils.















Le patrimoine bâti lié à l'eau

Il est essentiellement constitué de puits, fontaines, serbes/lavoirs.

Si aujourd'hui il ne suffit que de tourner un robinet, autrefois il fallait aller chercher l'eau au puits.  Avec un seau de bois ou de fer que l'on remonte à l'aide d'une simple perche de bois, attaché au bout d'une chaîne, à l'aide d'un treuil actionné par manivelle ou à chevilles, ou bien à l'aide d'une poulie, ou encore gràace à un système de balancier, les puits sont de formes et mécanismes variés. Allant d'une margelle grossièrement taillée à un assemblage de maçonnerie soigné en pierre de taille. La bourg possède un magnifique puits à banlève restauré par des passionnés.

Nombreuses sont les serves (à prononcer "serbes") sur la commune qui servaient à irriguer les parcelles et abreuver le bétail. La plupart ont été bouchées par le temps et les évèvements climatiques. Ses serves sont de petits réservoirs où abonde le cresson; bâties autour d'une source, elles servaient aussi parfois de lavoir grâce à leur pierre à laver.

Carctéristique rare de certaines communes : Monestier-Port-Dieu possède un trou à loup en assez bon état.



Patrimoine bâti religieux

L'église Saint-Cosme et Saint-Damien

Bâtie au temps de l'art roman au XIIIème siècle, l'église paroissiale dédiée à Saint-Cosme et Saint-Damien s'est vue perdre son clocher-mur en 1839. Modeste quant à son architecture, elle possède l'un des plus beaux retables Limousin du XVIIème siècle.

Il est classé au titre des Monuments Historiques en tant que mobilier et mérite donc que l'on s'y attarde. Fabriqué en chêne et peint en polychrome avec du doré et de l'argenté, les éléments anciens du retable reposent sur un soubassement de bois ciré. Quatres colonnes torses rythment la façade du retable. Elles sont sculptées de feuilles de vignes dorées et de grappes de raisin argentées. Elles soutiennent des chapiteaux corinthiens surmontés d'un entablement orné d'une frise de rinceaux. Sur la partie centrale, la frise comporte un angelot retenant des draperies. La partie supérieure où figure le demi-relief de Dieu est entourée d'ailerons à enroulements où se mêlent fleurs, feuilles d'acanthe et cornes d'abondance. Sur le fronton cintré , dans un cartouche doré,est peinte la date de fabrication du retable : 1692. Saint-Cosme et saint-Damien sont placés dans les niches à coquilles et tiennent une palme dans une main. La toile d'origine fût réalisée en 1941 par T.G Hanssen, mais n'étant pas en accord avec le retable, elle fût remplacée par une copie de l'oeuvre d'Albert Carré : Calvaire avec Sainte Madeleine de l'Eglise d'Aix.

Ses cloches elles aussi bénéficient d'une attention particulière. En effet, elles aussi sont inscrites sur la liste supplémentaire des objets mobiliers au titre des Monuments Historiques. Marie Rose, dite la grosse cloche, possède 6 anses décorées d'une tête humaine, elle sonne les heures avec un sol dièse. Elle fût fondue en 1868. Françoise, la cloche moyenne, sonne l'Angelus au son du "si". Jeanne, la petite cloche à 4 anses, ne fonctionne plus mais sonnait le sol dièse.

Les croix de chemin

Dans les temps, il n'y avait pas de carrefour sans sa croix, ou même plusieurs croix. De bois, de fer, de fonte ou de pierre, érigée dans un but culturel, votif, mémorial, juridique, à même le sol ou sur un socle, ces croix servaient de jalon sur un itinéraire, et souvent signalaient la proximité d'un village. Les croix de bois dominent sur le territoire, au nombre de 9 (3 ont disparues), 2 croix en fer, 3 en fonte, 5 croix en pierre.